Ghost Woman

Full Time Hobby

L’histoire raconte qu’elle hante encore les couloirs de cet ancien motel de Three Hills. Un lieu laissé mystérieusement à l’abandon depuis des décennies et dans lequel elle semblait avoir toujours appartenue. Une âme piégée entre le monde des vivants et des morts, errant sans but parmi les murs décrépits cherchant désespérément une chose qu’elle n’avait jamais connue de son vivant. Mais qui peut bien être cette mystérieuse femme fantôme ? Les réponses pourraient être plus effrayantes que tout ce que vous auriez pu imaginer.

Et coupez ! C’est dans la boîte ! Avec un nom de groupe aussi fantasmagorique, l’envie était trop grande pour ne pas stimuler notre imagination dans un scénario Hitchcockien. Bon allez on enlève notre casquette de réalisateur et on change de bobine pour vous conter cette fois-ci l’histoire du canadien multi-instrumentaliste Evan Uschenko aka Ghost Woman.   

Originaire de la province d’Alberta, le canadien a grandi dans une immensité de grands espaces et de solitude où son seul refuge n’était autre que la musique. Elevé par une mère fanatique de blues et un père inconditionnel de country folk américain, le jeune homme bénéficie du terreau idéal pour faire naitre sa future destiné. 

Enfant devenu grand, c’est dans cet esprit que l’homme fantôme initie sa carrière en jouant pour plusieurs formations dont celle de son acolyte Michael Rault, avec lequel il sait se rendre rapidement indispensable. Grâce à cette rencontre, Uschenko se perfectionne au fil des tournées et à la chance de croiser sur sa route plusieurs futurs piliers du genre néo-psyché comme Jacco Gardner, King Gizzard & The Lizard Wizard ou encore Mild High Club. 

En dépit des aléas de sa vie d’artiste de tournée résumée par le vols d’instruments, les incendies, la rupture amoureuse, et les déménagements, cette expérience permet au musicien de façonner son style et le pousse à sortir de l’ombre pour créer en 2016 son propre projet : Ghost Woman. Un résultat à en faire pâlir les plus grands se résumant par un parfait mélange retro garage psychédélique qui puise son inspiration dans les racines des sixties (Jefferson Airplane, The Byrds) en y apposant une vision contemporaine (Allahs Las, The Black Angels). 

Bien que le musicien compulsif porte seul l’ADN du projet, Uschenko aspire à ce que ses créations soient portées en tant que groupe appuyé par sa partenaire Ille van Dessel à la batterie et de son acolyte Nick Hay aux cordes. Une configuration qui sublime cet excellent premier effort marqué par la dissonance des guitares, un rythme lancinant et une voix caverneuse exposant chagrins d’amour et faux espoirs.

Vivement le 31 octobre prochain, BOUH !